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Vols de nuit et autres dérives
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9 mai 2008

La liberté? Se choisir soi!

Comme le disait Desproges, la vie nous oblige sans cesse à faire des choix. Ca commence dès la naissance: la tétine ou le téton? Et ça se termine à la mort: le chêne ou le sapin?

 

Quand un choix se présente, il invite ses pires amis à la fête: le doute, l'angoisse, la peur. Une copine hier me disait:  "je n'arrive pas à savoir ce que je dois faire". Et j'ajouterai que même lorsqu'elle se décide à faire un choix, elle ne cesse de le remettre en cause. Résultat, elle change d'avis tout le temps et se prend sans arrêt les pieds dans le tapis de ses choix.

 

J'ai commencé par une métaphore que j'affectionne particulièrement. Lorsque nous décidons de partir en voiture d'un point A pour aller vers le point B, si au lieu de regarder une carte pour étudier le chemin le plus intéressant et que nous le jouons à pile ou face à chaque patte d'oie, carrefour ou autre croisement, une vie ne nous suffirait pas pour atteindre le point B. Donc le premier truc consiste déjà à assumer ces choix pour avancer, à ne pas perdre l'objectif de vue. Si on réalise qu'on a quitté la route, on regarde la carte pour retrouver son chemin.

 

Quant à faire un choix, finalement, si nous refusons la cohorte négative qui se présente, à savoir nos petits compagnons du haut: doute, angoisse et peur, cela devient déjà beaucoup plus facile. Prendre une décision face à un choix revient à s'écouter soi-même et seulement soi. Mais vraiment, honnêtement et l'assumer jusqu'au bout. Je suis convaincue que la majorité du temps nous réfléchissons beaucoup trop à peser le pour et le contre. Autant de raisons pour ne pas s'écouter vraiment.

 

- Ah ouais, me dit-elle, si je m'écoute je m'achète une télé grand écran plat mais mon banquier va pas aimer.

 

- Et v'lan flagrant délit de je ne m'écoute pas vraiment et sincèrement puisque tu sais que tu n'as pas l'argent pour te la payer! Et toc!

 

Un petit exemple qui nous pourrit souvent la vie, accepter des invitations à des soirées où nous n'avons pas envie d'aller et n'y prendre aucun plaisir.

 

- Ah ouais mais des fois on te force la main et finalement tu passes une bonne soirée.

 

- Alors demande-toi ce qui dans un premier temps t'a poussée à refuser de sortir. As-tu été complètement honnête avec toi-même dans ce qui te poussait à ne pas y aller? La peur de ne pas être au niveau? L'angoisse de rencontrer des gens nouveaux?

 

Quand un choix se présente, être honnête avec soi et savoir prendre la bonne décision, c'est identifier d'abord les premières véritables raisons qui poussent à poser une réponse. Si elles relèvent de la peur, de l'angoisse, du stress, du doute de soi, du caprice,... elles sont autant de raisons à jeter par-dessus bord. Une fois qu'elles sont éliminées, examine les suivantes. Là tu fais un vrai choix. Là tu commences enfin à vraiment t'écouter.

 

Quitter quelqu'un par exemple. Souvent on y va à reculons, parce qu'on a peur d'être seul, parce qu'on a peur de blesser l'autre, parce qu'on a peur de l'après. )Certain(e)s restent pour le confort affectif ou financier ou que sais je, ceux-là sont-ils heureux ou épanouis? Sûrement pas, ils s'accommodent d'une situation pour ne pas avoir à faire face à leurs peurs. Même lorsque nous voulons protéger des enfants en refusant un divorce, on se trompe. Les enfants préfèrent des parents épanouis par ses choix que des engueulades permanentes ou un parent éteint. Et si nous nous retrouvons dans la situation de celui qui n'a pas choisi la séparation, je le renvoie à mon post sur la souffrance.

 

Parfois c'est l'inverse, on fout le camp très facilement parce qu'au contraire on a peur de rester, peur d'aimer, peur d'être aimé, peur d'être abandonné, que sais je encore la liste des peurs est infinie.

 

Faire un choix on s'écoutant vraiment, j'insiste, vraiment en refusant la peur, cela revient à se donner les armes pour être soi-même. Lorsqu'on s'écoute vraiment, on se découvre des forces que l'on soupçonnait pas. Courir après le bonheur, c'est comme un désir compulsif, il ne peut engendrer le plaisir, car tout ce que l'on se croit obligés de désirer nous rend esclave du désir même. Arrêter de ne manipuler nous même. Chercher juste à être en accord avec soi-même, faire des choix qui nous correspondent vraiment nous permettent de nous sentir mieux puisque nous sommes en accord et surtout ces petites bêtes noires s'éloignent à chaque fois que vous refusez de les écouter.

 

Un dernier truc, souffrir pour être heureux plus tard est aussi débile que de se jeter par-dessus bord pour connaître le soulagement d'un sauvetage. Exemple si on souffre d'un régime c'est que l'on n'a pas vraiment décidé de maigrir et qu'il reste un autre problème à régler avant de s'attaquer au problème de l'assiette. Vous vous êtes imposé un choix sans avoir vraiment réfléchi au pourquoi de ce choix. Ne pas oublier qu'on ne fait pas des choix pour les autres, on les fait pour soi, c'est bien suffisant.

 

Bon j'ai décidé d'arrêter de me ronger les ongles. Quand je me surprend à les regarder avec gourmandise, je me rappelle de mes mains moches et je parle au petit monstre plein de stress qui lutte pour sa survie : "Nan tu m'auras pas, j'aurais des belles mains et je t'emmerde!" Non mais! Et je regarde mes ongles avec satisfaction, ils ne sont pas encore beaux mais ils ne sont plus rongés, et c'est cool.

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